Ma vie de volontaire CES en pleine épidémie

14 Avril 2020

Partie avec le CIDJ dans le cadre du Corps européen de solidarité (CES), Mélissa raconte son confinement à Chypre :

« Je m’appelle Mélissa, j’ai 19 ans, je viens de Paris, et cela fait un peu plus de 2 mois que j’ai commencé mon volontariat à Chypre.
 
La situation actuelle est compliquée mais elle est bien pire en France qu’ici. J’ai du mal à réaliser comment cela se passe en France. Cependant, cela ne m’empêche pas d’être inquiète pour ma famille et mes amis, et plus encore pour mon père qui a 53 ans et qui est diabétique, il fait donc partie des personnes fragiles.
 
En France toutes les écoles sont fermées, je suis contente d’être en volontariat car cela n’affecte pas ma scolarité. Les écoles sont également closes ici, mais Chypre a l’air plus préparée à affronter le virus, ce qui est rassurant. Beaucoup d’institutions sont fermées et pour celles qui restent ouvertes, il faut suivre des règles qui sont globalement très respectées. Le gouvernement a donné un numéro de téléphone auquel nous devons envoyer un message à chaque sortie avec la raison de notre sortie, notre nom et prénom et notre numéro de passeport. Personnellement, je ne sors que pour faire quelques courses. J’aurais adoré découvrir Chypre davantage mais c’est trop risqué pour le moment.
 
Ma structure de soutien m’a contacté pour savoir si je voulais rentrer en France mais j’ai préféré rester ici. Même si nous sommes confinés c’est toujours agréable d’être à Chypre. De plus, nous sommes toujours intégrés dans le projet donc je préfère le continuer en étant sur place. Je n’ai vraiment pas envie d’être rapatriée avant la fin de mon projet. Nos projets de volontariat ont normalement lieu dans des écoles mais comme elles sont fermées, nous travaillons depuis chez nous pour le centre culturel Politistiko Ergastiri et nous essayons d’aider les enseignants en ligne autant qu’on peut. Nous créons des articles pour la newsletter, des quizz...
 
Nous sommes 8 volontaires et vivons dans le même appartement. Nous devons penser les uns aux autres et agir de façon responsable car il y a de grandes chances pour que si l’un d’entre nous est contaminé, nous l’attrapions tous. J’espère que la situation ne va pas s’aggraver. La cohabitation se passe très bien. Le confinement est moins compliqué car on peut s’occuper tous ensemble, se motiver à faire de nouvelles choses (par exemple, une autre volontaire m’a appris à faire du crochet ! ). Nous avons également un vidéo projecteur nous permettant de regarder des films tous ensemble le soir.
Je pense que cette crise sanitaire nous touche différemment en étant à l’étranger que si nous étions dans nos propres pays ».
 
Mélissa a participé à notre série de photos #amafenetre,
 
 
Publié par : Centre d'Information et de Documentation Jeunesse (CIDJ)