Sarah est volontaire de l’aide de l’UE au Malawi

29 Mai 2017
Sarah fait partie de la première vague des participants à être déployés dans le cadre du programme de volontariat de l'aide de l'UE. Elle nous explique son parcours jusqu'au Malawi !

Quel est ton parcours ?

J’ai 25 ans, je suis Allemande, mais je suis née et j’ai grandi à Genève, en Suisse. J’ai aussi habité au Kirghizistan, aux Etats-Unis, au Canada et aux Pays-Bas. Après avoir terminé mes études de Droit international (avec une spécialisation en Droit de l’Homme) à l’Université de Maastricht, aux Pays-Bas en 2016, j’ai fait un stage de 6 mois au Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR). Pendant ce stage, je me suis spécialisée dans les activités de subsistance et de protection sociale, ce qui m’a servi pour postuler au poste de volontaire de l’aide de l’UE au Malawi.

Comment as-tu connu ce programme de volontariat ? 

Je suis tombée dessus par hasard, sur le site Internet Reliefweb. Je m’y suis intéressée car le poste de volontaire de l’Aide de l’UE pour la protection sociale et l’amélioration progressive (Social Protection and Graduation) au Malawi correspondait exactement à mon profil.

Pourquoi as-tu décidé de t'engager comme volontaire de l’aide de l’UE ? 

Ce programme m’offrait la possibilité d’acquérir de l’expérience sur le terrain dans un environnement encadré.  Le volontariat de l’aide de l’UE accorde beaucoup d’importance à la formation du participant mais aussi aux employés présents dans les pays.

Quelles démarches entreprendre pour devenir un volontaire de l’aide de l’UE ? 

Tout d’abord, il faut postuler avec un CV, une lettre de motivation et d’autres formulaires fournis par l’ONG qui publie l’offre de volontariat, dans mon cas il s’agit de Concern Worldwide. L’ONG m’a ensuite invité à participer à un entretien enregistré : il n’y avait personne de l’autre côté, mais je devais répondre à des questions et me filmer. Chaque question était chronométrée. Après avoir passé cette étape, j’ai eu un entretien sur Skype qui a duré environ 1 heure. Suite à cet entretien, j’ai été sélectionnée avec une autre personne pour le même poste, et nous avons toutes les deux participé à une formation de 10 jours avec la Direction Générale de l’Aide Humanitaire et de la Protection Civile (DG ECHO) de l’Union Européenne avec d’autres personnes sélectionnées pour d’autres projets. A la fin de la formation, l’ONG a pris sa décision basée sur l’évaluation de la formation et du précédent entretien. Le processus est donc plutôt long mais la formation est excellente et même si tu n’es pas sélectionnée à la fin, tu as quand même pu suivre une formation très professionnelle et ce, gratuitement.

A quel stade de ton volontariat en es-tu aujourd’hui ?

Je suis déployée sur ma mission au Malawi depuis mi-avril, et avant cela j’ai suivi une formation de 3 mois à Dublin. Je savais depuis le début que ce projet aurait lieu au Malawi, mais à vrai dire j’ai surtout postulé pour le projet.

En quoi consiste ton projet ?

Le projet sur lequel je travaille est un projet de développement économique avec une approche de progression. L’idée est d’aider progressivement les gens à sortir de la pauvreté extrême, notamment en développant une sorte de service social qui s’occupe de chaque famille individuellement. Chaque participant décide d’un moyen de subsistance qu’il aimerait développer et l’ONG Concern nous aide en nous donnant des formations spécialisées, des aides en espèces et monétaires, et des formations plus générales sur, par exemple, comment économiser, des techniques de marketing et de business, ou même des sensibilisations sur le genre et la vie domestique.

Penses-tu que tout le monde puisse s'engager comme EU Aid Volunteer ou au contraire, qu’il faille avoir des prédispositions pour participer à ce type de projet ? 

Les projets de volontariat de l’aide de l’UE sont assez spécifiques, mais il existe de nombreux de projets qui demandent beaucoup de compétences différentes.

As-tu des craintes en particulier ? 

Oui beaucoup, par exemple que je ne sois pas assez qualifiée ou que mon travail n’apporte pas de résultats significatifs.

Qu'est-ce qui te motive dans cette expérience ? 

Je suis motivée par les gens que nous essayons d’aider, qui ont vraiment besoin d’un coup de main, et aussi par mes collègues locaux qui sont tellement motivés pour changer leur pays.

Quels adjectifs donnerais-tu pour te qualifier ?

Calme, préparée et positive !

Comment est né ton souhait de t'engager comme volontaire ? 

Déjà lorsque j’étais étudiante, je travaillais comme volontaire dans un centre pour demandeurs d’asile aux Pays-Bas. J’ai toujours aimé l’idée de donner une partie de moi et surtout de recevoir tellement d’expériences et de savoirs en échange.

Comment envisages-tu ton avenir professionnel ?

Je souhaite continuer dans cette direction et m’orienter plutôt vers l’humanitaire, au lieu du développement.

Quel conseil donnerais-tu aux jeunes intéressés par ce programme ? 

De postuler ! Et de ne pas se laisser intimider par le long processus…

Publié par : Centre d'Information et de Documentation Jeunesse (CIDJ)