Jeanne, Volontaire de Solidarité Internationale pour International Bridges To Justice

6 Octobre 2015
S'engager en Volontariat de Solidarité Internationale, au profit du droit public international et des droits de l’homme.

C’est son intérêt pour les langues étrangères et les relations internationales qui ont petit à petit guidé les choix de Jeanne. Cette diplômée en droit public international et droits de l’homme est en Volontariat de Solidarité Internationale, comme Chargée de programme, depuis deux ans déjà, au sein d’International Bridges To Justice, une ONG d’aide juridique.

 

Un important besoin d’avocats d’aide juridique

« Il existe bien un système étatique d’aide juridique mais il ne fonctionne pas. Et pourtant, dans de nombreux cas, la présence d’un avocat est prévue par la loi et donc obligatoire. Les dossiers s’empilent sur les bureaux des juges et les accusés restent en prison des années avant d’être jugés. » Présente au Cambodge depuis 2001, l’association International Bridges to Justice (IBJ) est dédiée à la protection des droits juridiques fondamentaux des citoyens dans les pays en développement. IBJ entend garantir à tous le droit à une représentation juridique compétente et à un procès équitable, tout en luttant contre la torture.

Comme beaucoup de jeunes diplômés qui veulent travailler dans le secteur du développement, Jeanne a commencé par un Service Civique. Une mission sans rapport particulier avec le droit, au sein de l’Institut Bioforce, qui lui a plutôt permis de gagner en compétences pratiques, sur la gestion de projet notamment. C’est à ce moment-là qu’IBJ l’a contacté. « J’avais effectué mon stage de fin d’études au siège d’IBJ à Genève, alors quand un poste s’est libéré au Cambodge, quelques mois plus tard, ils me l’ont proposé. IBJ ne connaissait pas le dispositif du VSI mais m’a laissé le choix du type de contrat. Du coup, j’ai contacté le SCD (Service de Coopération au Développement) pour monter ma mission de VSI. »

 

De la théorie à la pratique 

Jeanne connaissait donc déjà l’organisation avec laquelle elle partait, leur approche mais pas le Cambodge. « Je me suis posé beaucoup de questions sur ma légitimité avant de venir. Ma légitimité à travailler dans un environnement inconnu dont je ne connaissais pas le contexte, n’avais pas les clés de lecture, et donc sur mon efficacité réelle. Il ne suffit pas de savoir faire. Les façons de penser et de travailler sont différentes et nous ne sommes pas là pour les changer. J’ai été très bien briefé par IBJ avant de partir – peut-être trop d’ailleurs. Du coup, en arrivant, j’étais bloquée, j’avais peur de dire ce qu’il ne fallait pas. Il m’a bien fallu 6 mois pour me sentir à l’aise, entre la prise de poste et l’arrivée dans un nouveau pays. » 

Relations avec les donateurs, gestion de projets, suivi et évaluation des activités… La mission de Jeanne est très riche et l’amène à régulièrement se rendre sur le terrain pour rencontrer les acteurs locaux avec lesquels IBJ travaille. Ainsi, les entretiens avec les juges, procureurs, policiers, personnels de la Cour et de la prison aident à mieux comprendre leurs difficultés et à mieux coopérer. IBJ permet aux accusés les plus pauvres d’avoir accès à un service d’aide juridique gratuit dans 20 provinces du Cambodge. Jeanne finit sa mission riche d'une expérience sans pareille et des souvenirs plein les yeux.
 

Plus d'informations sur :

jeanne_vsi_cambodge.jpg

Publié par : France Volontaires